Serge Marcotoune (Sergei Markotun)
Dans un univers familial propice (son père était médecin de la Maison royale et sa mère était fille d’un prêtre orthodoxe ukrainien), Serge Marcotoune développa très tôt un intérêt pour la politique et la spiritualité, deux mondes qu’il chercha à harmoniser tout au cours de sa vie. C’est en 1912 qu’il découvrit l’ésotérisme, alors qu’il était étudiant en droit. À cette époque, l’Ordre Martiniste de Papus traversait une période de renouveau et c’est dans ce contexte qu’il obtint sa première Charte pour fonder une loge à Kiev. Ses obligations diplomatiques et ses engagements politiques l’ayant amené à beaucoup voyager, il rencontra de nombreuses personnalités liées au Martinisme et à l’univers initiatique en général. À son arrivée en France, vers 1920, il reçut une Charte de Jean Bricaud pour fonder, à Paris, sa propre loge martiniste, dont il fut responsable jusqu’en 1945, date de son départ pour les Îles Canaries, à la suite de nombreux démêlés avec la Gestapo, principalement en raison de ses activités ésotériques. Il prétendait détenir une filiation martiniste différente de celle de Papus, remontant à L.-C. de Saint-Martin, à travers la lignée suivante : le prince Alexandre Borissovitch Kourakine, Nicolas Novikov, Gamaleï, Posdéër, Arsenyev et Pierre Kasnatchéëv, son initiateur. Il est l’auteur de deux ouvrages importants : La science secrète des initiés et la pratique de la vie (1928) et La Voie initiatique (1956). Il y propose une synthèse de la voie cardiaque du Martinisme, tel qu’il l’a comprise et toujours enseignée. L’OMC lui doit l’une de ses filiations initiatiques, par Armand Toussaint qui le fréquenta à Paris et qui fut l’un de ses disciples les plus dévoués.
Oeuvres de Serge Marcotoune