Louis-Claude de Saint Martin
1743-1803
En 1765, Louis-Claude de Saint-Martin, rattaché au courant illuministe, fut introduit dans l’Ordre des Chevaliers Maçons Élus Coëns de l’Univers, fondé par Martinès de Pasqually dont il fut le secrétaire plusieurs mois. Très tôt, il prit cependant une certaine distance par rapport à ce système initiatique, très complexe et essentiellement théurgique, tout en continuant de considérer Martinès de Pasqually comme ayant été son « premier Maître ».
C’est au cours de son séjour à Lyon, chez Jean-Baptiste Willermoz (1730-1824), créateur du Rite Écossais Rectifié (RER), qu’il rédigea son premier ouvrage, Des erreurs et de la vérité, ou les Hommes rappelés aux principes de la science (1775). Au moment de sa parution, il devint le « Philosophe Inconnu », une expression toujours utilisée pour le désigner dans l’univers martiniste contemporain.
Il est intéressant de noter qu’il considérait la Révolution française comme un châtiment provisoire, envoyé par la Providence, en raison de la décadence des trônes et des autels. Sa pensée est à l’origine du Martinisme et de sa « voie cardiaque ».
L’OMC ne cautionne pas l’ensemble de son œuvre, remettant notamment en question le concept de « réintégration » qu’il a emprunté à Martinès de Pasqually. Pour ses membres, Louis-Claude de Saint-Martin demeure cependant une importante source d’inspiration.
Oeuvres de Louis-Claude de Saint-Martin
Des erreurs et de la vérité, ou les Hommes rappelés aux principes de la science (1775).
Tableau naturel des rapports qui unissent Dieu, l’Homme et l’Univers (1782).
Lettre à un ami, ou Considérations politiques (1794-1795).
Réflexions d’un observateur sur la question (1795).
Éclair sur l’association humaine (1797).
De l’Esprit des choses, Tome 1 (1800).
De l’Esprit des choses, Tome 2 (1800).
Le Cimetière d’Amboise (1801).
Le Ministère de l’Homme-Esprit (1802).
Oeuvres posthumes, Tome 1 (1807).
Oeuvres posthumes, Tome 2 (1807).
Des Nombres (ouvrage recueilli et publié par L. Schauer) (1861).