Martinès de Pasqually

1727(?)-1774

Martinès de Pasqually développa longuement sa doctrine de la « réintégration », un concept appartenant au gnosticisme, très éloigné de la tradition gnostique chrétienne, celle de saint Jean, à titre d’exemple. En effet, elle se résume ainsi : Dieu, l’unité primordiale, donna une volonté propre à des êtres « émanés » de lui, mais Lucifer, ayant voulu exercer lui-même la « puissance créatrice », tomba, victime de sa faute, entraînant dans sa chute certains esprits. Ils se trouvèrent alors enfermés dans une matière destinée par Dieu à leur servir de prison. Puis, la divinité envoya l’Homme, doué de pouvoirs immenses, pour garder ces rebelles et travailler à leur résipiscence : c’est même à cette fin qu’il fut émané. Adam prévariqua toutefois à son tour et entraîna la matière dans sa chute. Désormais mortelle, l’humanité se trouva enfermée dans le monde, mais chaque homme est appelé à se sauver et à sauver la matière, avec l’aide du Christ, grâce à un processus de perfectionnement intérieur et à l’utilisation d’opérations théurgiques que Martinès de Pasqually proposait à ceux qui étaient dignes de recevoir les initiations dans son Ordre des Chevaliers Maçons Élus Coëns de l’Univers. L’OMC ne transmet pas les initiations martinézistes, comme certains Ordres Martinistes, considérant qu’elles relèvent d’une dynamique toute autre, comme le soulignait déjà Louis-Claude de Saint-Martin.

Oeuvres de Martinès de Pasqually

Études sur Martines de Pasqually

Les Enseignements secrets de Martinès de Pasqually, par F. Von Baader (1900).

« Un illuminé du dix-huitième siècle: Martinès de Pasqually », par A Viatte, in RHEF 41 (1922), p. 441-454.

Un thaumaturge au XVIIIe s. : Martinès de Pasqually. Sa vie, son oeuvre, son ordre, par G. Van Rjinberk, Tome 1 (1935). -en préparation.

Un thaumaturge au XVIIIe s. : Martinès de Pasqually. Sa vie, son oeuvre, son ordre, par G. Van Rjinberk, Tome 2 (1938). -en préparation.

« L’énigme de Martinès de Pasqually », 1 à 3, Études traditionnelles 197 (1936) ; 198 (1936) et 199 (1936), par R. Guénon.

Manuscrit Baylot (2006).

Manuscrit d’Alger (transcription G. Courts).